Ça y est ! Votre dernière campagne de communication est enfin sortie. Vos publicités occupent les pages de droite de nombreux magazines. Vos posts sociaux commencent à viraliser et vos spots télé à toucher leurs cibles. Félicitations ! On va bientôt parler de votre marque partout.

Partout ? Pas certain… Avez-vous soigné votre communication interne autant que votre publicité ? Avez-vous mis en place les actions qu’il faut pour qu’au sein de votre entreprise, on en sache autant sur les nouvelles innovations de celle-ci qu’à l’extérieur ? Avez-vous envisagé de faire de vos équipes les prochains ambassadeurs de vos produits et de vos méthodes ? Au-delà des revues de presse, la communication interne digitale est souvent le parent pauvre de la comm’.

Et pourtant, elle n’est pas plus difficile à déployer qu’un plan média.

Ce qui vous concerne vraiment

Vos équipes ne sont pas des consommateurs comme les autres. Elles connaissent déjà de près votre entreprise, son organisation, son fonctionnement et les ambitions qui l’animent. Mais ce n’est pas pour autant que chacun, au sein de votre groupe, est en courant des dernières actualités de celui-ci.

La coordination entre la communication extérieure et interne est indispensable pour ne pas créer de dissonance chez vos salariés, ce sentiment résultant de la perception d’un message grand public et d’un discours interne incohérents, voire opposés. À chaque moment de communication externe, prenez donc bien le temps de penser à la façon dont vous allez relayer ces mêmes messages en interne. Le lancement d’un produit, d’une innovation, d’un rapprochement avec une autre entreprise est un grand moment qu’il convient de partager dans les meilleures conditions.

Évitez toutefois de céder à la tentation du copier-coller. Encore une fois , vos équipes ne sont pas des consommateurs comme les autres. Alors que le grand public peut se contenter d’une communication axée sur les produits, vos salariés méritent d’en savoir plus. Quelles innovations avez-vous déployées, quelles nouvelles méthodes ont été mises en place, quelles ambitions vous animent ? Choisissez des arguments qui portent et génèrent de la fierté chez vos équipes. Tous ces éléments de communication, vous les connaissez bien. Ils ont fait partie de votre quotidien lors l’élaboration de vos derniers projets. Il ne vous reste qu’à les mettre en forme pour les partager avec tous.

Des formats pratiques

Communiquer en interne, ce n’est pas faire de la publicité. C’est avant tout faire de la pédagogie. Oubliez les formules toutes faites et les claims de votre agence. Ici, ce sont les contenus riches qui sont rois. Riches et pratiques.

Les contenus que vous diffuserez en interne se doivent d’être adaptés aux plateformes de communications disponibles au sein de votre entreprise. Vous disposez d’un intranet très consulté ? Vous pouvez alors vous permettre de partager des contenus riches (des articles, des photos, des vidéos) pour diffuser vos dernières nouvelles. Mais si au contraire votre entreprise communique avant tout par email ou par réseau social interne (Teams, Slack…), privilégiez les contenus courts qui s’insèrent facilement dans les fils de discussion. Pourquoi ne pas développer, par exemple, votre propre bibliothèque de GIFs ? Bien conçus, ils se propageront rapidement entre les différentes équipes et canaux.

Dans tous les cas, ne lésinez pas sur la narration et les explications. Vous en aurez besoin pour que votre communication interne soit réellement utile et performante. Prenez le temps de concevoir votre discours : il y a peut-être des enseignements que vous souhaiteriez partager avec chacun. Il y a sûrement une histoire que vous souhaitez propager. Pensez bien à celle-ci et mettez là en forme de manière ludique et didactique, par exemple via des courtes vidéos en motion-design. Vos messages seront d’autant mieux perçus.

Soignez vos ambassadeurs

S’il y a bien un point sur lequel la communication interne diffère de la publicité, c’est sur le rôle des ambassadeurs. Au sein de l’entreprise, vos équipes sont aussi là pour propager la bonne nouvelle ! Mettez en avant les talents qui ont contribué à votre dernier projet, valorisez-les et montrez, dans chacune de vos communications, le rôle qu’ils ont eu dans celui-ci. On ne réussi rien sans ses équipes, il est normal de valoriser celles-ci.

Mieux encore, faites les témoigner ! Les derniers produits que vous avez créés est le résultats de méthodes innovantes ? Demandez donc aux porteurs de projet en quoi ces méthodes ont changé leur quotidien et ont permis de créer des innovations de meilleurs qualité et plus rapidement. Témoignages écrits, ou mieux : podcasts et interview vidéo, les moyens de mettre en avant vos équipes sont nombreux et ne nécessitent pas toujours des moyens très ambitieux. Encore une fois, c’est le message, le contenu, qui suscitera l’attention et la fierté plus que la créativité ou la réalisation.

Mettre en avant vos équipes et leur permettre d’être transparentes sur le déroulé du projet n’est pas anodin. Cette démarche a vertu d’exemplarité : elle permet de reconnaître le rôle de chacun dans le succès des projets, de valoriser les talents. Et dire clairement à tous que chacun des projets mérite cette mise en lumière.

Bref, votre communication interne mérite autant d’être soignée que votre publicité, simplement parce que vos salariés sont souvent vos premiers ambassadeurs et les acteurs de vos futures réussites !

robots writing contents

Les tutoriaux fleurissent aux quatre coins du Web depuis le début de l’année. Vous n’avez pas pu vraiment passer à côté : les intelligences artificielles génératives sont devenues, en moins de 6 mois, les armes absolues de n’importe quelle stratégie éditoriale et SEO. Et à en croire les gourous du secteur, ces IA peuvent réellement tout faire : identifier les sujets porteurs à mettre en avant sur vos sites, structurer votre propos pour qu’il accroche l’internaute et surtout rédiger les contenus à la chaîne.

Contenu dont vous n’avez plus qu’à bourrer votre CMS pour ressortir très vite en bonne position sur une infinité de mots-clés porteurs de valeur et de ROI. Une nouvelle recette miracle donc.

Mais en vérité, rien n’est si simple. Et si les outils génératifs peuvent bien aider au déploiement d’une stratégie éditoriale mûrement réfléchie en amont, ils ne sont pas pour autant la réponse à tout. Loin de là. Le recours à l’intelligence, et la plume, humaine semble encore avoir de beaux jours devant lui pour qui entreprend d’accompagner de véritables entreprises dans leur stratégie de référencement naturel.

Un génie qui ne sait pas tout faire

De tous les outils de création intelligente de contenus apparus sur le Net ces derniers mois, ChatGPT est sans doute celui qui a fait couler le plus d’encre virtuelle. D’abord présenté comme une interface conversationnelle, il a très rapidement trouvé sa place dans la boîte à outil du Content Marketing. Et c’est vrai qu’à toute première vue, son modèle et les résultats qu’on peut en tirer sont assez impressionnants.

Chacun, ou presque, des professionnels du numérique a pu tester les possibilités de la plateforme générative d’openAI. Mieux que de répondre simplement à des questions, elle peut incarner une opinion – à condition que celle-ci reste éthique et dans les règles d’utilisation édictées par ses concepteurs – et défendre un argumentaire précis sur un sujet donné. Elle peut rédiger ses contenus sous une forme prédéfinie (une recette, une liste d’étapes, des phrases courtes ou des formules précises…). Elle peut également aborder une infinité de thème, en un temps record. Bref, ChatGPT fait montre d’une largesse de gamme et d’une agilité dans la rédaction sans aucun rapport avec les capacités humaines.

De là à crier au remplacement des rédacteurs, il n’y a qu’un pas.

Les raisons de cette performance et de cette facilité à produire rapidement du contenu sur tout et n’importe quoi ? Au-delà de la prouesse technologique que représente le Large Language Model sur lequel ChatGPT se base, c’est sans doute l’impressionnante quantité de connaissances sur laquelle ce modèle a été entraîné qui l’explique le mieux. Des articles, des contenus, des textes par millions, couvrant des milliers de sujets et chacun rédigé dans un style bien particulier. Contenu et style que l’intelligence artificiel a pu analyser, décortiquer et enfin reproduire, à défaut de le comprendre.

Car oui, l’IA est avant tout une formidable machine à… reproduire.

Éviter les écueils artificiels

C’est là le principal piège de ce qu’on appelle les intelligences artificielles génératives utilisées dans le cadre d’une stratégie marketing : penser qu’elles sont autre chose que des photocopieuses très douées – des perroquets stochastiques pour reprendre l’expression de la chercheuse américaine Emily Bender – et s’imaginer qu’elles sont réellement dotées d’une intelligence. Car aucune des IA présentées au cours des dernières années n’est capable de réellement comprendre ce qu’elle écrit.

Elles restent des machines purement rhétoriques, capables uniquement de donner à leurs productions un aspect crédible sans se soucier du contenu réel partagé. Les démonstrations se sont multipliées au cours des derniers mois : les différents testeurs de l’IA ont vu apparaître successivement des citations erronées, des sources fantaisistes, voire clairement inventées et parfois des références à des auteurs ou scientifiques qui n’ont simplement jamais existé. De quoi jeter le doute sur tout contenu produit par des machines.

C’est que les IA ne connaissent ni le vrai, ni le sens des mots. Elles sont conçues avant tout pour assembler ces mots et en faire des phrases compréhensibles et crédibles. Elles peuvent donc être induites en erreur par des sources trompeuses. Comment savoir combien d’erreurs, intentionnelles ou non, se sont glissées dans les peta-octets dont elles se sont nourries pendant leur entraînement ?

Surtout, elles ne peuvent pas challenger la vérité de leur production, seulement sa vraisemblance. Alors, souvent, elles inventent des contenus dont la structure grammaticale, dont le sens est parfaitement plausible. Mais qui n’est pas vrai pour autant. Le faux, c’est l’un des risques aujourd’hui de l’usage des IA génératives pour le marketing de son entreprise. 

Les plus grands promoteurs de l’IA, comme Microsoft et Google, ont d’ailleurs commencé à prévenir leurs utilisateurs sur ces écueils.

Un usage humain de l’IA

Si l’on ne peut garantir la véracité des contenus produits par les modèles génératifs, est-il alors prudent d’user de l’intelligence artificielle pour produire les contenus de sa marque, que ceux-ci aient une portée simplement SEO ou plus ambitieuse ?

La réponse semble évidente : la promesse d’une automatisation totale de la production de contenu et du remplacement de votre équipe de rédacteurs par des robots dans les mois qui viennent semble n’être qu’un épouvantail posé par quelques vendeurs de solutions miracles.

Tous les retours d’expérience, dans le domaine de la rédaction, partagés ces derniers mois montrent que l’humain a encore pleinement sa place dans la sphère éditoriale digitale. Et pour de nombreuses raisons. D’abord parce que si ce que l’IA écrit n’est pas fiable – en termes de véracité de l’information – il est important que l’humain reste partie prenante de l’aventure pour vérifier chacun des propos avancés. Ensuite parce que, même si les robots semblent avoir des qualités de plume certaines, il reste peu probable qu’ils maîtrisent demain le tone of voice précis de votre marque, son identité, ses imaginaires. La capacité à ciseler à texte pour en faire quelque chose qui correspondra réellement à votre brand identity restera résolument humain, même avec l’augmentation de la compétence des algorithmes.

Enfin, et c’est la meilleure raison, parce qu’aujourd’hui aucune intelligence artificielle n’est capable de créer du contenu sans qu’on lui dise exactement quoi créer. Si les modèles génératifs peuvent bien entendu aider à identifier un sujet ou un angle, comme un sparing partner ou comme le Dr Wilson aide le Dr House à trouver le diagnostic, ils le font car l’humain les challenge, les requête, les interroge. La révolution dans le monde de la rédaction Web que pourrait engendrer l’intelligence artificielle générative, c’est l’émergence d’un nouveau métier de prompt designer, un spécialiste capable de faire produire à une machine un texte le plus proche possible du brief du client. Un métier précis, certes. Demandant une compétence technique, oui. Mais un métier qui aura toujours besoin de comprendre à la fois l’ADN d’une marque et la stratégie de communication d’une entreprise. Un métier de communicant.

Crever la bulle générative

L’IA n’est donc qu’un outil. Un outil que de nouveaux spécialistes vont apprivoiser et s’approprier. Un outil qui permet déjà et permettra plus encore demain de créer, sans doute plus rapidement, une plus large quantité de contenus pour les marques. Et c’est l’écueil principal des outils génératifs pour le SEO et la communication digitale de manière plus large : le raz-de-marée.

En rendant plus simple la création de contenus, en faisant la promesse de la mettre à la portée de tous, les plateformes comme ChatGPT abaissent les barrières qui empêchaient certains acteurs d’avoir des stratégies éditoriales à bas coûts et agressives. Elles permettent à certaines entreprises d’industrialiser leur production de contenu. Au risque de saturer un marché du contenu déjà bien près de l’overdose.

Une vague de création éditoriale risque donc vite de déferler sur le Web. Elle a d’ailleurs déjà commencé, il vous suffit de chercher les mots-clés « regenerate response » (intitulé du bouton permettant d’obtenir une réponse alternative dans l’interface de ChatGPT) sur Google pour s’en convaincre. Une vague qui affectera les résultats des moteurs de recherche et le comportement des internautes mais seulement jusqu’à la prochaine mise à jour des algorithmes de Google.

La tendance actuelle est de penser que la bulle de l’IA se dégonflera comme s’est percée celle du métaverse, cet univers virtuel qui allait, il y a un an à peine, révolutionner notre rapport au numérique et au monde. La vérité est sans doute plus proche du scénario suivant : les IA resteront, mais comme un outil, pas comme une révolution. Un outil de plus dans la boîte des spécialistes du marketing digital et qui leur permettra d’améliorer et d’optimiser leur production. Mais qui ne sera ni indépendante, ni ne remplacera l’intervention humaine. Loin de là.

L’ADN d’une marque peut être une terrible contrainte quand il s’agit de mener une campagne SEO. Son tone of voice, l’expérience qu’elle propose sur le web, les noms de ses produits ou sa discrétion peuvent être autant de freins au déploiement d’une stratégie de référencement naturel réussie. Le SEO devient alors… un travail de précision.

Mais d’abord, c’est quoi l’ADN d’une marque ?

L’ADN d’une marque, c’est un ensemble de caractéristiques immuables qui la définissent, et qui sont à la fois héritées de son histoire et de l’offre qu’elle entend proposer à ses clients, de la vision qu’elle a du monde et de la façon dont elle entend changer celui-ci. Un ensemble de valeurs qui guident ses actions et sa communication. Pour une marque comme Nike, c’est par exemple la performance et depuis quelques années l’engagement sociétal. Pour une marque automobile comme MINI, c’est une certaine impertinence et un grand dynamisme… Chaque marque possède son propre ADN.

MINI, une marque à l’ADN fort, et pas forcément facile à manier en SEO

Cet ADN va donc guider l’ensemble des actions de communication d’une marque, et a fortiori la façon dont elle se présente sur le Web. De cet ADN découlera par exemple un tone of voice, une façon de s’exprimer qui est propre à la marque : unetelle parlera avec une certaine distance et vouvoiera ses clients, une autre montrera plus de dynamisme et usera de phrases courtes et du tutoiement. Une autre encore communiquera en priorité par l’image en évitant au maximum l’usage de texte.

Ces choix dans la façon de s’exprimer peuvent vite devenir des contraintes. Un exemple ? Une maison de luxe propose à ses clients de vivre, forcément, des moments exceptionnels. En découle un vocabulaire qui sort souvent du commun. On a ainsi vu des marques de bijoux très haut-de-gamme refuser d’utiliser des termes comme collier, bracelet, ou bague, considérés trop bas-de-gamme, dans les pages de son site. La contrainte en SEO est alors évidente : ces mots représentent bien souvent le cœur de cible d’une stratégie de positionnement, comment travailler des recommandations efficaces alors les mots les plus populaires sont tout bonnement interdits ?

Faire du SEO un levier d’excellence

Alors que le SEO est bien souvent un levier mécanique, presque mathématique, comment composer avec des contraintes de ton ou d’expérience aussi fortes et souvent peu négociables ? Les stratégies reposant par exemple sur la création massive de contenus ou sur le développement de nombreuses pages sur le site de la marque sont bien souvent exclues. À la fois en raison de la sobriété de communication recherchée par les marques expérientielles mais également à cause du budget que celles-ci peuvent représenter. Produire de nombreux contenus en respectant un tone of voice précis demande souvent des rédacteurs plus qualifiés et de nombreux allers-retours avec le client. Une qualité qui a forcément un coût.

Aussi, quand l’ADN d’une marque est aussi précieux, le SEO se doit de devenir un travail… d’orfèvre. Oubliés les corrections massives ou les templates génériques de Title ou de balise META : chaque page d’un catalogue se travaille alors individuellement en prenant compte les caractéristiques des produits et les ambitions de communication de la marque. On pourra se permettre d’être plus bavard, et de proposer plus de textes optimisés, pour certains d’entre eux – sans doute plus stratégiques commercialement, ou moins critiques en termes d’image – et on identifiera pour d’autres des éléments de page ayant moins d’impact sur l’expérience utilisateur (comme les ALT, les descriptions ou l’ajout de contenu en bas de page). On acceptera sans doute plus volontiers la création de nouvelles pages, linkées depuis le footer du site mais en nombre limité, que la modification des pages stratégiques de présentation de la marque. Bref, on s’adapte.

Et surtout, on avance aussi plus doucement : loin de chambouler l’architecture d’un site en une seule fois, le travail d’optimisation des sites à fort ADN se fait petit à petit, une page et une suggestion après l’autre, en cumulant une précieuse expérience qui permettra de convaincre la marque de changer, petit à petit, quelques-unes de ses habitudes Web. Régulier et précis, le SEO devient dans ses circonstances un composant stratégique des opérations marketing d’une marque : il contribue sur le long terme à la performance de celle-ci, mais aussi à son rayonnement.

Raison de plus pour l’activer dès maintenant !

The future is already here – it’s just not very evenly distributed.

William Gibson, auteur de Neuromancer et formidable inventeur du Cyberpunk, avant sans doute raison. Regardez bien tout autour de vous : il semble que le futur soit bel et bien là. Nous avons chacun dans notre poche une petite plaquette de plastique et de silicium digne d’un épisode de Star Trek, et qui remplace allégrement nos anciens appareils photo, atlas routiers ou guides touristiques. Et les robots que films et romans de science-fiction nous avaient promis pendant tant de décennies sont bien autour de nous. Ils se sont simplement mués en assistants vocaux et en voiture – presque – autonomes.

Mieux. On nous promet désormais des chiens-robots comme autant d’auxiliaires de police, des taxis volants pour rejoindre les plus grands évènements sportifs, et des journées entières passées un casque sur les yeux à échanger avec nos collègues de travail dans un Metavers sans limite, sans contrainte… et sans matérialité.

William Gibson avait raison : le futur est déjà là.

Mais surtout, il nous semble que désormais il arrive de plus en plus vite.

En informatique par exemple, on appelle cela la Loi de Moore. Un axiome qui stipule que la puissance de calcul des micro-processeurs double, en gros, tous les dix-huit mois. Et donc leur capacité à réaliser des opérations qu’on jugeait impossibles quelques années plus tôt. C’est ainsi que les progrès de l’intelligence artificielle – quelle que soit la technologie exacte que recouvre ce mot – nous semblent chaque jour plus vertigineux. Et que d’aucun s’inquiète – encore – d’un éventuel dépassement par les machines de nos capacités humaines. Skynet, nous voilà !

Mais surtout, cette accélération technologique constante change nos habitudes, nos usages… et également les tendances. Les comportements des consommateurs sont devenus, pour nous autres communicants, une matière instable. Les modes se succèdent à un rythme effréné (au son des derniers hits, des dernières actus ou des dernières séries populaires sur Netflix) et il est parfois difficile de distinguer derrière celles-ci les véritables tendances de fond. Alors, le Metavers, effet de mode technologique ou véritable changement dans nos interactions ?

Pour répondre à cette question, ce qu’il faudrait c’est aller plus vite que le futur. Pouvoir anticiper les futurs usages, identifier les secteurs sur lesquels la technologie va s’épanouir et surtout imaginer les changements de société qu’impliquent non seulement cette technologique, mais aussi les crises écologique, économique ou politique actuelles.

Bref. Le meilleur moyen de devancer le futur, cela reste peut-être encore de l’écrire.

D’autant que la matière première est abondante. Tout d’abord, il suffit d’un coup d’œil jeté sur les réseaux sociaux au petit-déjeuner pour trouver cent vidéos inspirantes sur la façon dont blockchain, IA ou robots vont changer notre quotidien. Ce futur brut, prémâché et technologique est à portée de portable. Mais il ne suffit pas, en l’état à écrire l’avenir. Il lui manque de la profondeur et de l’imagination.

Pour la profondeur, il faut faire appel au contexte. Aucune technologie, aucun usage n’est extérieur au monde. Tous se déploient dans un contexte politique, sociétal tantôt positif ou tantôt anxiogène. Et malgré ce que peuvent en penser les disrupteurs de la Silicon Valley, la technologie n’est jamais neutre. Pour écrire l’avenir, il faut donc connaître les tendances de fond du présent : l’angoisse écologique, la croissance des inégalités, mais aussi l’enthousiasme de la jeunesse et la liberté inédite d’échanger avec le monde entier.

Pour l’imagination, autant capitaliser sur les maîtres du genre. Depuis plus de 100 ans, nos pages et nos écrans fourmillent d’œuvres prospectives, d’univers futuristes. De science-fiction. Isaac Asimov a posé bien des bases sur l’usage de la technologique robotique. Ridley Scott a mis en image une vision angoissante, mais cohérente, de notre futur. Ces œuvres, et tellement d’autres, sont autant de clichés du futur qui nous permettent de rebondir pour imaginer à notre tour notre propre avenir, et celui de nos usages. Pour dépasser le présent.

En mêlant ambitions technologiques, tendances et inspirations, et en y ajoutant une pointe de créativité, il est possible de dessiner des futurs souhaitables ou réalistes, inscrits dans notre quotidien et dans celui des consommateurs et citoyens. D’écrire des récits, des projections qui aide à mieux identifier les possibles, à aller au-delà de la carricature et de finalement… rattraper le futur.

Et c’est sans doute notre rôle, à nous acteurs de la communication et l’innovation digitale, d’aller plus loin que la tendance et que le cliché. Et de passer par la fiction pour anticiper l’avenir.

Nous, communicants, savons déjà raconter des histoires. Elles se déploient aujourd’hui sous forme de reels sur Instagram ou de films publicitaires. Elles pourraient aussi bien, demain, aider à sensibiliser le public pour un meilleur futur.


Ce texte est issu du dernier numéro de TWELVE, magazine édité par Serviceplan Goup et qui fait le point sur les dernières tendances de la communication et du numérique. Son thème pour 2023 ?

Speed! The Winning Factor in the Digital Age.

TWELVE est consultable gratuitement en ligne et en anglais.

La « fiction du quotidien » peut-être un puissant levier au service de l’innovation et de la compréhension des usages. Loin de projeter son lecteur dans des futurs lointains, ou dans des modèles de société complexes, elle s’attache à décrire nos vies dans un avenir technologique ou écologique relativement proche. À étudier, et surtout refléter, ce que nos journées pourraient devenir, à juste une innovation d’aujourd’hui.

En 2022, Plan.Net France a accompagné le Laboratoire d’Innovation Numérique de la CNIL (LINC) lors du projet Climatopie : l’élaboration de fictions autour des futurs usages des technologies, de la protection des données privées et de l’impact du dérèglement climatique. De ce projet, mené pendant 6 mois, sont nées 6 fictions qui dépeignent nos quotidiens possibles soumis à des quotas, espionnés quant à nos consommations numériques ou face à la raréfaction des matières premières qui contribuent à notre technologie.

Mais comment sont nées ces histoires ? Retour sur un projet original par ses sources et son déploiement.

Explorer les imaginaires et écouter les préoccupations

La fiction du quotidien ne cherche pas à réinventer le monde. Presqu’au contraire. Elle s’attache avant tout à imaginer ces petites évolutions qu’apporte la technologie, et qui ont un impact important sur nos routines, sur notre vie de tous les jours. Elle s’amuse à décrire cet impact et à en tirer des enseignements sur nos futurs possibles.

Pour cela, elle se nourrit avant tout d’imaginaires, de nos espoirs et de nos craintes. Avant de vivre dans un monde technologique, nous vivons dans un monde qui parle de technologie. En permanence, et sur tous les supports. Les journaux et les chaînes d’information en continu nous exposent chaque jour aux innovations et aux nouvelles applications qui vont changer notre vie. Le cinéma et les séries nous plongent dans des mondes futuristes et dystopiques. Les romans de science-fiction sont devenus une nouvelle littérature populaire et permettent à chacun de se bâtir une paysage imaginaire riche. Une source d’inspiration quasiment inépuisable.

Nos usages quotidiens également sont une source d’inspiration. Notre relation à la technologie, quand on prend le temps de l’observer, révèle beaucoup de nos craintes et de nos envies quant à son évolution. Une simple question comme Que feriez-vous si internet disparaissait dans une heure ? permet d’imaginer bien des situations. De mettre au jour des comportements.

Ces imaginaires et ces situations sont une matière précieuse pour construire des fictions. Ce sont nos propres réactions qui, brodées sur un canevas narratif, vont donner naissance aux fictions.

Construire des scénarios possibles

De toute cette matière première, il faut faire des histoires. Imaginer des fictions.

Et comme il n’y a pas de récit sans élément déclencheur, plusieurs hypothèses peuvent être utilisées. Ainsi, dans le cadre du projet Climatopie, s’est posé la question de la mise en place de quotas autour de notre consommation énergétique ou numérique. Que se passerait-il si, une nuit, votre foyer avait dépassé ce quota autorisé ? Comment réagiriez-vous à une visite, au petit matin, de la brigade écologique chargée de faire respecter ce quota ? C’est sur cette hypothèse que s’est, par exemple, construite la fiction Visite de contrôle imaginée pour la CNIL.

Il faut rester vigilant lors de la construction de ces fictions. Le but n’est pas d’entrer en dystopie, ou de dépeindre de grands changements sociétaux. Le but de la fiction du quotidien est bien, comme son nom l’indique, d’imaginer l’impact du futur sur la vie du tous les jours. Celle-ci se concentre donc sur les témoignages directs – comme dans Payable en fumée – ou reste dans la sphère privée – comme dans Le Profil de l’emploi. On se concentre alors plus facilement sur les réactions des personnages plus que sur leur environnement. Leur comportement face à la technologie, leurs craintes et leur réflexes… ces mêmes éléments qu’on avait explorés avant d’écrire.

On garde un œil également sur la crédibilité de ces histoires. S’il est facile d’imaginer des innovations qui, finalement, existent déjà, il faut rester réaliste et subtil dans l’impact de celles-ci. Loin de la science-fiction pure, c’est à cette condition que les fictions du quotidien peuvent avoir un réel impact dans un projet d’innovation.

Plonger plus facilement dans le futur

Mais quelle utilité pour ces fictions ?

D’abord, ces fictions du quotidien possèdent une valeur illustrative forte. Dans le cadre de projets exploratoires, elles contribuent à rendre certains sujets plus tangibles, plus réels pour les publics. Imaginer une technologie, c’est bien. Mais faire comprendre à ses interlocuteurs les dangers qu’elle représente ou les bénéfices qu’elle possède passe mieux par la fiction.

De même, dans le cadre d’une étude plus académique, ces fictions permettent d’illustrer une tendance ou une préoccupation d’une autre manière que par de simples chiffres. En multipliant ainsi les niveaux, et les supports, de lecture, l’étude touche un public plus large et peut parfois parler aux émotions plus qu’à la raison. Axées sur le quotidien, elles nous touchent d’ailleurs personnellement, et nous pouvons parfois nous reconnaître dans la réaction de certains personnages dépeints.

Enfin, en impliquant collègues et partenaires, cet exercice permet de partager le temps d’un projet sur la vision des technologies de chacun. Un exercice fédérateur.

Et si vous aussi, pour 2023, vous lanciez votre entreprise dans un exercice de fiction ?

Il semblerait donc qu’en cette fin d’année, les Intelligences Artificielles aient décidé de totalement chambouler le monde de la création. On les savait déjà capables de détecter des cancers précoces ou de piloter des voitures. On les sait, depuis cette année, capables de s’inspirer des plus grands artistes pour créer des – ouvrez les guillemets – œuvres d’art et plus récemment encore de tenir une conversation d’un niveau presqu’humain avec un autre humain.

Les Intelligences artificielles seraient-elles réellement devenues aussi intelligentes que leurs créateurs. Retour sur un mythe qui a la peau dure.

Papa, c’est quoi une IA ?

Mais d’abord, c’est quoi exactement une intelligence artificielle ?

Une Intelligence Artificielle, qu’elle assiste un médecin ou fasse des gribouillis, n’est avant tout qu’un programme informatique. Une suite d’instructions logiques, codées avec plus ou moins de complexité, qui édicte les réactions d’un ordinateurs ou d’un robot. Un petit retour dans le Dictionnaire Larousse de l’Informatique de 1981, pour la forme, confirme les limites du concept :

« Parler d’intelligence artificielle constitue, en fait, un abus de langage, puisque l’automate est basé sur un modèle (un ou plusieurs algorithmes) qui réagit uniquement suivant les stratégies préétablies. »

Depuis 1981, la technologie et les capacités des machines ont certes évoluées. Et les derniers développements en informatiques permettent d’envisager des programmes évolutifs, c’est-à-dire capable d’apprendre rapidement à partir d’un lot de données et de faire évoluer leur comportement au fur et à mesure de leurs interactions avec les utilisateurs. D’où, d’ailleurs, les multiples prototypes de programmes ouverts au grand public sur le Net. L’engouement qu’ils provoquent permet de « nourrir les algorithmes » et d’assurer rapidement un volume de données de test à ces derniers pour en améliorer les performances.

Mais pour évoluée qu’elle soit, l’intelligence artificielle ne reste aujourd’hui qu’un programme informatique presque comme un autre. Simplement, les unes de la presse provoquent bien souvent plus de clic sur un « Une intelligence artificielle apprend seule l’espagnol » que sur un « Un programme informatique bat le meilleur joueur de bridge de la planète. » Toute question de respect pour les joueurs de bridge mise à part.

L’intelligence, réelle, comparable à celle des humains, n’est pour l’instant qu’une affaire de science-fiction. Et le HAL 9000 de l’Odyssée de l’Espace n’a pas encore vu le jour.

Détecter l’intelligence.

Mais, en admettant qu’une intelligence artificielle émerge, dans les prochains mois ou prochaines années, des milliards de lignes de code produites chaque jour, une question demeure : serions-nous à même de la détecter ? De la reconnaître ?

La question est importante et a occupé l’esprit de plusieurs scientifiques et auteurs de science-fiction. On en retiendra trois dont les réflexions gravitent autour de cette question.

Tout d’abord, Carl Sagan, scientifique et astronome américain à l’origine entre autres du programme de détection des intelligences extraterrestres SETI. Carl Sagan s’est longtemps posé la question de la possible détection d’une intelligence non-terrienne, existant quelque part dans l’univers. C’est une affaire de probabilité – pouvons-nous réellement être seuls dans cette immensité – mais également de capacité à reconnaître l’intelligence. Comment, dans la foule des ondes et des sons émis par les corps célestes pourrions nous reconnaître un schéma, un bruit, une forme qui, nous en serions certains, serait produite artificiellement ? La question est bonne et Carl Sagan n’y apporte pas de réponse ferme. Il émet simplement des hypothèses. Mais force est de constater que la recherche d’une intelligence extraterrestre et l’espoir en une intelligence artificielle ont de nombreux points communs.

En fait, c’est Alan Turing, dans les années 1950, qui se sera penché le premier sur l’intelligence des machines, se posant une question centrale : les machines ont-elles la capacité de réfléchir. Il n’apporte, lui non plus, pas de réponse directe, mais imagine un test pour détecter cette intelligence. Isolez une machine dans une pièce et assurez-vous que celle-ci ne puisse communiquer qu’à l’aide d’un terminal informatique. Placez un humain à l’autre bout de ce terminal et demander lui d’entamer un dialogue. Si au bout de ce dialogue, il ne peut savoir si son interlocuteur est numérique ou humain, alors la machine aura réussi le test de Turing et pourra être déclarée intelligente. L’intelligence de la machine devient dépendante de la perception humaine. Alan Turing défend son test lui-même dans ses écrits, précisant que l’intelligence est finalement un mécanisme interne et que nulle ne peut en juger de l’extérieur.

La réflexion sera, grosso-modo, la même chez l’auteur de science-fiction Philip K. Dick dans les années 1960. Dans la nouvelle qui deviendra Blade Runner, il imagine le test de Voight-Kampff : une épreuve basée sur la compréhension des situations stressantes, humiliantes et sur l’analyse des émotions, ou plutôt de leur manifestation. Un androïde, réfugié sur Terre, ne réagira pas comme un humain à certaines hypothèses et pourra donc être identifié par le Blade Runner, le détective chargé de le traquer. Là encore, comme chez Turing, l’appréciation de l’humanité est laissée à la discrétion d’un humain. Et Philip K. Dick évoque explicitement les possibilités d’erreur dans son roman : oui Deckard, le héros, a déjà « retiré » un humain par erreur.

Un air de magie.

La question n’est donc pas tant de savoir si une machine est devenue intelligente, que de savoir comme nous percevons cette supposée intelligence. Si nous avons envie d’y croire. Tout comme pour un tour de magie.

La magie, on le sait, est l’art de détourner l’attention et de montrer ce à quoi le public est prêt à croire. Le prestidigitateur qui s’emparera de votre montre vous aura d’abord incité à regarder ailleurs. Les cartes n’apparaissent pas subitement. Elles sont toujours quelque part, mais vous n’y prêtez pas réellement attention.

Pour l’intelligence artificielle, c’est la même chose. On l’a dit : une IA n’est qu’une suite d’instructions plus ou moins très complexe qui exploite une base de connaissances existantes pour fournir un nouveau résultat. Une intelligence artificielle ne réfléchit pas, elle assemble, compile des données. Ainsi, les programmes qui veulent aujourd’hui remplacer les artistes utilisent avant tout des banques d’images par milliers et en croise les métadonnées et les références. Les programmes qui dialoguent avec vous ont été nourris avec des centaines d’articles et d’histoires avant de vous être présentés.

Il n’y a pas de magie derrière tout cela, pas plus que d’intelligence. Mais si on n’y regarde que rapidement, ou si l’on ne se penche pas sur les arcannes de ces nouveaux compagnons, on serait tenté de se bercer d’illusions et de voir dans ces programmes des êtres doués de raison.

Et pourquoi pas ?

La seule question finalement, c’est : Avez-vous réellement envie d’y croire ?

Allier référencement naturel et approche stratégique n’est toujours pas, pour certains, une évidence. Il faut dire que, même si la discipline a désormais ses 25 ans bien sonnés, elle garde l’image d’un métier avant tout technique. Un métier de coulisses, maîtrisé par quelques experts, et demandant souvent une compréhension aigüe des arcanes du monde numérique.

Et pourtant, le SEO a toutes les raisons d’être intégré à votre stratégie digitale, au même titre que la publicité ou le CRM. Et si son impact à long terme peut sembler contraire à la réactivité souvent demandée aux actions de marketing, il existe bien des façons de faire coïncider le référencement naturel et la stratégie commerciale de l’entreprise. Deux stratégies, pas forcément exclusives, peuvent être adoptées.

Garder en tête les aspects techniques

Et il est vrai que l’aspect technique du SEO est difficile à nier. Pour apparaître en bonne position dans les pages de résultat des moteurs de recherche, il faut en comprendre le fonctionnement, en détricoter les algorithmes et trouver les astuces qui permettront de répondre à ceux-ci. Ces astuces, elles sont encore assez souvent techniques, et Google semble accorder de plus en plus de points à la bonne architecture d’un site. Il s’agissait il y a quelques années uniquement de temps de chargement, il s’agit maintenant de règles d’UX complexes comme le temps d’affichage de certains contenu, la lisibilité de ceux-ci sur mobile ou la stabilité de la mise en page.

Et même lorsque l’on parle de rédaction, le référencement naturel semble encore une fois demeurer une matière de spécialistes. On discute alors de volume de contenu, de densité de mots-clés – mais légèrement moins qu’auparavant, c’est vrai – ou encore du nombre de titres et de sous-titres qu’il faut à l’intérieur d’une page pour plaire aux crawlers des moteurs. Et ne parlons pas des stratégies d’acquisition de liens dont les indicateurs clés de performance font souvent froncer les sourcils au plus éveillé des clients.

Oui, le SEO est encore aujourd’hui une matière technique. Tout simplement parce qu’il est un levier qui joue avec les règles édictées – mais non communiquées – par les moteurs de recherche, et qu’il ne peut être activé aussi simplement qu’une campagne publicitaire.

Et puis, le référencement naturel prend du temps. Du temps pour être déployé – pour que ses recommandations soient mises en place par un département technique souvent débordé – du temps pour être interprété par les moteurs de recherche et du temps pour voir des recommandations se muer en amélioration du positionnement, en augmentation de l’audience et finalement en chiffre d’affaires. Tous ceux qui ont touché au référencement naturel, experts ou clients, le diront : ne comptez pas observer les premiers bénéfices de vos campagnes avant six bons mois !

Le SEO est un sport de fond.

Mais est-ce-que, pour autant, le référencement naturel doit se tenir éloigné des comités de direction et des plans stratégiques ?

Si on se penche sur les chiffres, certainement pas. Suivant les sites et les marchés, le trafic naturel issu des moteurs de recherche peut représenter au bas mot jusqu’à 40% de l’audience d’un site Web. Ce qui, d’un point de vue stratégique, est très loin d’être anodin. Et même si une part importante de cette audience utilise des mots-clés de marque – liés à l’identité de l’entreprise ou directement à ses produits – il reste crucial que celle-ci se dirige bien vers son propre site, et non pas vers celui d’un concurrent ou d’un distributeur. En termes d’impact, le SEO est indispensable à la stratégie digitale d’un site Web.

Mais comment concilier un levier technique, à l’impact aussi long, avec la réactivité souvent attendue des actions de marketing digital ? Deux réponses sont possibles à cela.

1. Tout d’abord, dissocier les coulisses des promesses et des résultats.
C’est le travers de nombreuses agences de ne parler de référencement naturel qu’à grand coup de recommandations techniques et d’indicateurs clés parfois incompréhensibles. Les temps de chargement, les Trust Rank, les structures sémantiques… aussi indispensables qu’ils soient, doivent rester des données opérationnelles et ne peuvent constituer des arguments quand il s’agit de mettre en place une stratégie. Cette stratégie, elle, doit parler de potentiel d’audience, de ciblage et de marché et des moyens génériques à déployer pour améliorer la part de voix de la marque sur les moteurs. Est-ce un chantier technique ? Combien de temps prendra-t-il ? A-t-il un impact sur d’autres missions ? L’optimisation des textes permettra-t-elle de conserver le ton de ma marque ? Le SEO devient stratégique quand il s’intègre et interagit avec les autres moyens de promotion : publicité, UX, fidélisation… et quand il s’inscrit dans une vision globale du business de l’entreprise.

2. Ensuite, pour devenir stratégique, le référencement naturel doit s’anticiper.
Oui, une recommandation prend du temps à être déployée et plus encore de temps à être prise en compte par les moteurs de recherche. Raison de plus pour travailler de concert avec la stratégie globale de l’entreprise. Un temps commercial fort, une sortie de produit, une annonce d’ampleur… ces jalons sont souvent connus longtemps à l’avance et peuvent être anticipés dans les actions de SEO. Créer certaines pages à l’avance, amender quelques textes pour apparaître sur des mots-clés choisis et prochainement cruciaux, développer quelques liens externes sur des sections faisant bientôt l’objet d’une mise à jour importante… autant de tactiques qui permettent, le jour J, de soutenir les annonces importantes.

Et de ne plus voir le référencement naturel comme un simple travail de fond mais comme une composante à part entière de votre stratégie digitale.


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Les augures numériques semblent donc prédire la fin des médias sociaux pour l’année à venir. Il faut dire que Twitter n’en finit plus, depuis deux semaines, d’être chahuté suite à son rachat par Elon Musk. Entre licenciements de masse, effets d’annonce et fin assumée de la neutralité politique, le réseau à l’oiseau bleu est peut-être, effectivement, en train de vivre son chant du cygne. De son côté, Facebook, empêtré dans la promesse du métaverse, a lui aussi annoncé des suppressions de poste massives, et l’action du réseau de Mark Zuckerberg n’en finit pas de dégringoler en bourse. Là aussi, l’avenir semble sombre pour la plateforme qui fut, il y a longtemps déjà, le symbole du Web 2.0.

Aussi, les analystes comme ceux de The Atlantic l’annoncent : voici venir la fin de l’ère sociale du Net. Enfin, plus précisément de cette ère des médias sociaux qui a commencé il y a presque exactement 15 ans.

Qu’est-ce qu’un média social ? Comme son nom l’indique, ce n’est pas précisément un réseau, une mise en connexion d’individus. Facebook ou Instagram ont perdu le focus sur cette fonctionnalité depuis bien longtemps. Les plateformes sociales actuelles – Facebook, Twitter, TikTok également – sont des machines à traiter et diffuser du contenu, comme peut l’être une chaîne de télévision ou un journal quotidien. La seule différence avec ces médias traditionnels, c’est que sur les grands réseaux du Web 2.0 ce contenu n’est pas créé, imaginé, rédigé, produit, par des professionnels mais par monsieur et madame tout le monde. C’était en tout cas la promesse originelle de chacun d’eux, de tous puissent partager et s’exprimer en ligne. Une promesse qui résonne avec celle des premiers hébergeurs gratuits du Web.

Seulement voilà, les choses ont changé et les plateformes sociales sont devenues de véritables empires médiatiques dont les pratiques ont suscité de plus en plus de questions. La faute à la publicité, puisqu’il faut bien trouver un moyen de monétiser, rentabiliser, ces millions de contenus diffusés. La faute aussi au progrès technologique et à la possibilité pour chacun de développer des contenus de plus en plus sophistiqués et professionnels, donnant naissance à une véritable industrie de l’influence. La faute enfin aux algorithmes, qui sous couverts d’optimisation des expériences, ont créé des bulles et des systèmes d’amplification dont les conséquences sont nombreuses.

On retiendra de l’ère de médias sociaux leur emprise sur notre quotidien et sur nos habitudes – le doomscrolling et leFOMO – quelques scandales d’influence politique comme Cambridge Analytica et le Brexit et ce moment où les entrepreneurs de la Silicon Valley se sont vus l’égal des plus grands dirigeants de la Terre.

Mais pour certains, les médias sociaux avaient également leurs vertus. Celle, malgré l’omniprésence des algorithmes, de parfois nous exposer au hasard. Cette capacité, la sérendipité, à nous aider à trouver ce que nous ne cherchions pas réellement, au détour d’un Tweet ou d’une photo. La vertu également de rendre facile l’identification et le contact des personnes, le croisement des idées, le tissage et le partage des liens. Sur les médias sociaux, le monde était accessible, ou en tout cas semblait l’être, et chaque individu ou organisation était à portée d’un Tweet ou du DM.

Oui les médias sociaux avaient – aussi – cette vertu.

Si demain, comme le prédisent certains analystes, les réseaux sociaux s’écroulent réellement, le Net survivra. Ils ne sont qu’une facette d’un réseau décentralisé qui en cinquante ans a vécu plus d’une révolution technologique. On a assisté, depuis l’arrivée de l’Internet grand-public, à la fermeture de tellement de services et de plateformes que quelques-unes de plus – aussi pharaoniques qu’elles soient – ne changera pas la donne. Les habitudes se prendront en d’autres lieux : peut-être sur Mastodon, peut-être en réel, peut-être ailleurs.

Mais pendant un temps, le Net se contractera et certains d’entre nous auront l’impression d’un brouillard se posant sur l’horizon. Les contacts lointains demanderont plus d’efforts, de trajets, de correspondances pour être atteints. Certains se perdront de vue, d’autres horizons s’ouvriront peut-être. Mais certains disparaîtront également.

C’est un autre Net qui s’ouvrira.

Sur lequel il faudra apprendre à faire jouer notre curiosité et notre soif d’échange autrement.

Bienvenue sur le Net d’après. 

Depuis début 2022, le ciel semble se couvrir pour Google Analytics et certaines autres plateformes de suivi de l’audience d’origine américaine. D’abord visés par une plainte en Autriche, certains sites utilisant la suite Analytics de Google se sont vus mis en demeure, en France, de mieux respecter l’anonymat de leurs visiteurs. Certains organismes de protection de la vie privée, dont la CNIL et son équivalent danois, vont même jusqu’à partager des recommandations d’implémentation de plateformes mieux respectueuses du RGPD européen.

Il est encore trop tôt pour annoncer la fin de Google Analytics. Mais il semble légitime de se poser la question d’une sortie de cette plateforme pour de nombreuses entreprises opérant en Europe.

Quelques problèmes de… confidentialité

Mais que reproche-t-on exactement à la plateforme statistique de Google ? En un mot, son origine. Google Analytics reste une plateforme répondant avant tout au droit américain, et hébergeant une majorité de ses données sur le sol américain. Sur ce territoire, Google répond au Privacy Act et non au RGPD européen, et n’a donc pas obligation de répondre aux requêtes de suppression des données des utilisateurs, ni même à celle d’anonymiser les informations collectées. De plus, les agences de renseignements américaines peuvent assez librement fouiller les données issues de Google Analytics, alors qu’en Europe, l’activité des individus sur la toile est bien mieux protégée.

C’est cette soumission au droit américain, et ses importantes différences avec la législation européenne, qui posent aujourd’hui problème aux organismes de protection de la vie privée comme la CNIL en Europe. Aussi, celles-ci ont commencé à recommander fortement aux entreprises européennes de migrer vers d’autres solutions d’analyse de l’audience que Google Analytics. Et celles-ci sont nombreuses.

Le moment de changer ?

Dans un article datant du printemps, la CNIL a même partagé une liste de plusieurs plateformes compatibles avec ses recommandations, accompagnée de guides d’implémentation permettant de s’assurer que les dispositifs déployés respectent bien le cadre réglementaire européen.

D’ailleurs, le passage sur une nouvelle plateforme de suivi de l’audience a d’autres avantages qu’un simple respect de la législation. Par exemple, le déploiement d’une plateforme conforme aux recommandations de la CNIL peut dispenser de la mise en place d’un bandeau de consentement au dépôt de cookies. Une amélioration notable de l’UX de son site Web, et surtout la garantie pour les équipes marketing de suivre à nouveau 100% de leur audience et non pas seulement la portion ayant accepté ce dépôt. Une visibilité globale sur les parcours utilisateurs qui permettra d’optimiser bien plus loin l’interface et le contenu de ses pages.

Autre avantage, opter pour sa propre plateforme de suivi de l’audience, c’est également l’assurance que ces données ne seront pas exploitées par des tiers dans leurs stratégies de ciblage publicitaire. C’est une pratique courante de Google Analytics, et une contrepartie souvent tue de sa gratuité, d’utiliser les données d’audience des sites qu’il traque pour alimenter ses pools de données marketing. Le comportement des visiteurs sert donc avant tout à Google, pour mieux cibler sa publicité et générer plus de revenus. Mais il peut également servir aux concurrents sur un marché donné, qui profitent parfois des Data du leader pour améliorer leurs propres stratégies publicitaires.

Cela a peu d’importance pour le suivi d’un blog, ou d’un site évènementiel. Mais voilà qui peut devenir problématique quand on est leader de son marché, ou que la concurrence est sévère sur son secteur. L’assurance que les données de son audience sont inaccessibles aux concurrents peut alors devenir un atout stratégique.

Conformité, expérience utilisateur, sécurité des données… les arguments sont nombreux pour franchir le pas et enfin laisser derrière soi Google Analytics. Et surtout, pour le faire sereinement.

Anticiper les prochaines décisions

Il est impossible de savoir aujourd’hui si les alertes levées par les pays européens quant aux outils numériques américains vont déboucher en 2023 sur des sanctions réelles ou non. Les discussions ne concernent en effet pas uniquement les outils, mais les législations des différents pays et les accords de coopération internationale portant sur les données informatiques.

Mais une chose est certaine, la CNIL et d’autres organismes n’ont pas hésité jusqu’ici à mettre en demeure des sites très importants de l’écosystème numérique européen. Et si les dispositions de ces institutions à l’égard de Google Analytics doivent demain se faire plus sévères, c’est un marché entier qui demandera à changer de plateforme technique dans l’urgence.

Alors, peut-être est-il bon d’anticiper.

C’est générationnel. Dans les imaginaires de Plan.Net France, il y a forcément pas mal de jeux vidéo. La faute aux plus jeunes de nos collègues pour qui les tous premiers contacts avec l’informatique se sont faits sur une console… voire carrément sur un smartphone.

Alors, parmi les jeux évoqués par nos équipes, peut-être reconnaîtrez-vous des titres qui, comme eux, vous ont tenu éveillé toute une nuit.

Nuits blanches devant l’écran

À tout gamer, tout honneur. Pour savoir ce que les jeux vidéo représentent réellement pour une partie de nos équipes, il faut s’imaginer Jean, encore petit garçon. Pour ceux qui le côtoient aujourd’hui, ce n’est pas forcément facile, mais son témoignage devrait vous aider :

Un souvenir. Un dimanche pluvieux de 1994. Mes parents pas dispos, La journée entière à jouer à Megaman 2…
Et le soir ? Impossible de m’endormir. Trop de temps devant l’écran, trop d’images du jeu dans la tête… Tout ça s’est terminé avec une douche froide pour me calmer !
Depuis, je ne passe jamais plus de 3 heures devant un jeu vidéo 😉

Jean – directeur de production

Oui, les jeux vidéo sont une passion pour certains d’entre nous. Et même carrément une expérience immersive. Vous rêvez de métavers ?

Vincent vous répondra qu’aucun sentiment d’immersion ne dépassera ses toutes premières parties de Doom :

J’ai le souvenir d’avoir acheté ce jeu pour pouvoir me défouler et exploser des monstres et démons à un rythme effréné.
Vendredi soir 22h je lance le jeu, pour me rendre compte que cette atmosphère sonore pesante et angoissante m’empêche d’avancer dans les couloirs couverts de sang et d’entrailles.
Défouloir garanti une fois les premiers niveaux terminés.

Vincent – chef de projet

Manette de Proust !

Mais pour d’autres, les premiers jeux vidéo, ce sont surtout les premiers après-midis entre copains devant l’écran de la TV. Pour Marion, c’était devant Crash Bandicoot :

Que de souvenirs ! Un des premiers jeux vidéo auquel je me rappelle avoir joué, entre copains, tous assis en tailleur devant la Game Cube, à nous passer religieusement les manettes après chaque niveau. Un agréable parfum de nostalgie quand on repense aux graphismes pixellisés et à la musique qui reste en tête.

Marion – cheffe de projet

Même madeleine, même souvenir, et même jeu pour Anaïs :

Crash Bandicoot, c’est peut-être l’unique jeu de Playstation auquel j’ai joué. Il aura occupé beaucoup de mes après-midis et de mes soirées de petite fille. Avec une pensée particulière pour le masque Aku Aku que je rêvais d’attraper à chaque niveau !

Anaïs – responsable Plan.Net Access

Les souvenirs et les sentiments ne doivent par être très différents pour Lucile quand elle évoque ses parties de Tomb Raider au début des années 2000 :

J’ai découvert les aventures de Lara Croft sur Playstation 1 début des années 2000 et j’ai continué de jouer à ses aventures depuis lors ! Cela m’évoque beaucoup de bons souvenirs : utilisations de gadgets en tout genre, premières cinématiques ingame, découverte de l’archéologie, mécanismes intriguant et autres énigmes, …
Un seul bémol qui me fait rire aujourd’hui : j’ai toujours eu une peur bleue de son majordome qui nous suivait partout dans son manoir comme un zombie, je n’ai jamais donc fini le jeu à 100% !

Lucile – cheffe de projet

Choc de générations

Et puis, dans ces imaginaires partagés, il y a les inévitables croisements de générations. Ainsi, Marion se souvient de la forte impression que lui ont laissé ses premières heures de jeu sur Prince of Persia :

J’ai le souvenir d’avoir été bluffée par les graphismes et l’aspect historique du jeu sur PS2, dans lequel on pouvait contrôler non seulement le personnage et ses actions, mais aussi la temporalité de l’histoire. Un tour de force des développeurs de l’époque dont tout le monde parlait à la récré !

Marion – cheffe de projet

Même souvenirs chez Matthieu ? Mêmes impressions en tout cas… même si on comprend bien vite que les jeux qu’ils évoquent sous le même titre ont quelques… quinze ans d’écart.

Le jeu auquel je jouais en arrivant chez mes grands-parents, sur le vieil ordinateur MS DOS de mon grand-père. C’était finalement assez étonnant de trouver un jeu aussi graphique (tout est relatif) après avoir dû le démarrer en ligne de commande !

Matthieu – lead dev

Et puis, s’il faut parler de choc de génération, que penser du témoignage de Jonathan ?

Snake est LE jeu que toute ma classe de seconde avait installé sur sa super calculette Texas Instrument. On se sentait comme des hackeurs qui auraient réussi à pirater un logiciel et outrepasser les règles du lycée. Un très bon souvenir en somme. Bien sûr, ce jeu ne nous a pas aidés à avoir le Bac !

Jonathan – chef de projet

Et vous ? Quel est le jeu vidéo qui a failli vous faire louper votre bac ?

Envie de plonger dans d’autres références de notre Pop Culture ? Prenez le temps de parcourir les imaginaires de Plan.Net France, il y a fort à parier que vous y reconnaîtrez certains des vôtres ! https://nosimaginaires.plan-net.fr